SOIRÉE TOTO-VOMI
Depuis cette inoubliable nuit, les parents de Julie
prirent la ferme décision de contrôler sévèrement le régime alimentaire de leur
fille.
En effet, notre bambine de 11 ans, loin d’être mince,
mais pas obèse non plus, était assez volumineuse pour quelqu’un de son âge. Le
facteur hérédité y était pour beaucoup, mais la vérité est que Julie se gavait
à chaque repas, parfois plus qu’un adulte de 25 ans ! Cette fin de
journée, chez sa tante Sarah, la quantité de potage qu’elle engloutit étonna plus
d’un. Elle eut même encore dans son ventre de la place pour enchaîner avec deux
grosses bouteilles de limonade !
Vers 21 h, arrivée à domicile, la gamine eut mal au
ventre. Elle se plaignit tant que sa mère l’accompagna aux toilettes et la fit
asseoir. Durant cinq minutes, rien ne sortit, mais subitement, prise de
nausées, Julie se leva, puis se pencha vers la cuve. Sous un rot très sale,
elle dégorgea un fleuve de morceaux de carottes, de petits pois et de pommes de
terre mal mâchées durant presque huit secondes ininterrompues ! C’était
vraiment spectaculaire. L’autre jet, moins long, mais plus lourd, s’évacua du
gosier de la petite sans le moindre rot. Une gerbe pâteuse et verdâtre plaquait
le WC. Dès qu’elle eut fini de rendre, toujours en position inclinée, la fille
lança un prout vibrant qui projeta sur le carrelage et sur les pieds de la mère
une belle diarrhée couleur poireau, très profuse et bien puante. Quelle
horreur !
Après nettoyage minutieux, vers 23 h, Julie eut faim.
Furtivement, elle sauta de son lit et dévora dans la cuisine presque un kilo de
gâteau à la crème, carrément en avalant comme on boit de l’eau ! Une heure
environ plus tard, assise sur le sofa du salon (elle n’avait plus sommeil), ses
intestins se montrèrent encore plus rebelles qu’auparavant. Sentant qu’elle
devait aller aux toilettes, Julie se leva, mais dès qu’elle posa ses pieds à
terre, des selles beiges coulèrent sur ses jambes à travers son
pantalon-pyjama. La première fois, c’était en petits paquets semi-solides, mais
les deuxième et troisième fois, c’était très liquide. Pendant qu’elle se chiait
dessus, la bouffe remonta. Courant vers l’évier plat de la cuisine sur lequel
elle s’agrippa, la bouche de l’enfant restitua à la quatrième vitesse tout le
gâteau non digéré qui s’étala en deux hoquets, tel une crêpe visqueuse
brunâtre. Le père de Julie, qui avait entendu du bruit, se rendit compte des
nouveaux excès de son rejeton. Nouveau nettoyage de la fille et de ses
fringues. Le paternel ferma à clé la porte de la salle à manger et partit faire
coucher Julie.
Vers une heure du matin, l’estomac de la petite
réclamait encore. Elle se rappela qu’elle avait caché dans son armoire il y a
trois jours une bouteille de lait et une boîte de chips. En deux temps trois
mouvements, elle ingurgita toute la bouteille (environ 800 ml) ainsi que le
contenu de la boîte. Bien rassasiée, elle s’étendit, tira le drap et tenta de
s’endormir. 45 minutes environ plus tard, les ballonnements qu’elle ressentait
n’augurant rien de bon, elle se précipita aux installations. Une fois son gros
popotin sur la cuve, un énorme caca boudin tomba sous un concert mélodieux de
pets. Sous l’effort, l’œsophage de Julie se contracta. Un rot sec libéra
quelques gorgées de lait mélangé aux chips qui tombèrent bruyamment par terre.
Le second rejet fut si copieux que le son que produisit le vomi en
s’éclaboussant réveilla les parents. Alors que ceux-ci accouraient à la salle
de bains, un mélange à forte odeur, blanc-jaunâtre et assez gluant, s’étendait
sur une large flaque. Les trois violents toussotements suivants évacuèrent de
moindres quantités.
Furax, la mère de Julie lui administra trois
magistrales baffes et la renvoya sans ménagement en chambre, toute pleurante.
La gamine serait privée de nourriture du lendemain. Depuis, la fille suit un
régime alimentaire drastique. Elle a perdu trois kilos en trois semaines et
presque six kilos en deux mois. Espérons que sa gloutonnerie ne reprendra pas
le dessus un jour l’autre…